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La vie sociale à Moncaup

Cette partie est en majorité le recueil de témoignages enregistrés durant des années. Ce sont des anecdotes racontées par ceux et celles qui ont vécu à Moncaup et qui, en faisant un parcours vers leur enfance, nous retracent ce qu’ils en ont retenu, ressenti. Tous ces souvenirs ont la valeur immense d’avoir été « peints » avec les couleurs de leurs émotions. A aucun moment ils n’ont été ici rapportés comme preuve « historique ». Lorsque des références ont pu être retrouvées pour étayer certaines anecdotes, elles ont été indiquées entre parenthèses.

La Vie sociale

Fée Electricité en 1919(voir délibérations dans Archives municipales)

En 1923, le syndicat intercommunal d’électricité fut créé avec Cazaunous, Arbon, Arguenos, et Juzet. La mise en électricité à Moncaup fut payée par la vente de titres de bourse en 1928. Et en 1931, un surveillant de l’éclairage public fut nommé dans notre village pour 100 francs et fut chargé de remplacer les ampoules défectueuses.

Alors que la région des Frontignes, la vallée du Ger étaient alimentées avant la guerre de 14/18, le Thou ne disposa de l’électricité qu’en 1929. Une tentative de faire une centrale au moulin de Chic (scierie de Torres à Cazaunous) échoua et il fallut attendre la réalisation des centrales de Pointis de Rivière, de Valentine et de Camon pour avoir le réseau électrique. (G.Pradère)

Le téléphone

Inventé par Bell, il fut installé en 1876 entre Bagnères de Bigorre et l’Observatoire du Pic du Midi. Toulouse avait son réseau en 1891 et Saint-Gaudens, le sien en 1904.En 1912, Arguenos avait sa cabine. Pour ce faire, le préfet avait fixé des conditions précises de rattachement au réseau à savoir que le local devait être fourni gratuitement tout en rétribuant le gérant et la mairie devait prendre à sa charge les frais de distribution des télégrammes ( G.Pradère) En 1930, l’installation de la cabine téléphonique à Moncaup se fit et coûta 1033Francs. Puis ,elle fut transférée de chez Descoubes vers Torres en 1962, puis à l’ancienne mairie au rez-de-chaussée puis au pied de l’escalier du parvis de l’église.

La Poste

La Poste eut un développement très lent :150 ans de Saint-Gaudens à Aspet et 56 ans de la vallée du Ger au Thou. L’organisation de la distribution rurale n’eut lieu qu’en 1830 (cf:G.Pradère)

Deux bureaux furent ouverts dans le Thou : en 1906 à Juzet et à Cazaunous. Puis un autre « chez Paul » fut installé plus tard. Petite précision : « Chez Paul » (ço de Paul) se situait au croisement du Col des Ares D618 et Sarramedan D39. Il recevait le courrier d’Aspet le matin pour être distribué le lendemain A pied, à bicyclette puis à mobylette s’effectuait la tournée journalière avec un service postal depuis 1908 en hiver, et pour celui d’été une 2ième distribution à midi la plus importante. Depuis 1964, le bureau de poste de Cazaunous fut supprimé et la distribution se fit depuis Aspet en fourgonnette 2CV. Quant à « Chez Paul »il est resté jusqu’à la fin des années 70 actif par la vente de cartes postales, des timbres et du gaz. Il fut longtemps une auberge qui était « un pôle d’attraction pour les promeneurs des quatre villages » du Thou(G.Pradère)

Les routes, le train et l’autocar

Avant le Second Empire, l’artère importante était le col de Buret, col des Ares en passant à Cazaunous, Pomarède et Ste Anne sous la classification « Route Départementale n°11 ». Moncaup n’était accessible qu’en passant à travers champs. C’est sous Napoléon III que fut construite la route actuelle terminée en 1858. D’abord départementale, elle devint nationale 618 et Route des Pyrénées pour devenir actuellement D618. La route du Col des Ares ne fut macadamisée qu’à la fin du dernier siècle et le chemin Cazaunous-Arguenos et Moncaup après la Grande Guerre.

A partir du 1 janvier 1906, entra en service le train local : St Gaudens -Aspet via Pointis -Inard (neuf gares) inauguré par le ministre de l’Agriculture, Mr Ruau, qui a sa statue sur la place d’Aspet. Des voitures à cheval assuraient la correspondance pour les villages du Thou. Et c’est en 1921 qu’un autobus assura le service jusqu’à la gare d’Aspet du « garage » de Moncaup (embranchement) en passant par Arguenos.

La vie à Moncaup

Petite précision : Le patois est une langue parlée et celui de Moncaup eut une transmission orale. Aucune trace écrite pour les noms et appellations hormis celle relevée dans les déclarations d’état civil et recensements. Certains noms ont été orthographiés différemment selon les époques ou ont été épelés selon les personnes qui ont témoigné. De plus, le patois pouvait être différent d’un village à un autre !

La plupart des moncaupois se déclarait pour les uns cultivateurs et les autres ménagères. Mais à partir de 1896, premier recensement, les habitants ont eu une identité sociale plus précise. Se présentèrent des tailleurs d’habits, menuisiers, marchandes, fileuses, étameurs, chaudronniers, maçons, prêtre et à partir de 1926 cordonnier, ouvrier(e), épicier avec la précision de la nationalité : présence de 5 espagnols.

Moncaup en 1912 (233hab) comprenait deux aubergistes,1 charpentier,1 maçon,2 meuniers, un bureau de tabac et un tailleur d’habits (J.Ducos) Mais aussi,4 chaudronniers,6 étameurs,1 métayer,1 prêtre,1 garde forestier et 1 retraité militaire.

L’auberge/café était fréquenté par les hommes et le dimanche était jour de détente. Au début du XIX ième siècle, elle se situait à l’entrée du village dans la grange d’Amourous (registre d’état civil). Puis on trouve trace d’une auberge chez Descoubes à la fin du siècle, chez Dolores (Chez Léon) un café dans les années 20. On a dansé dans la grange chez Goutil dans les années 30/40 grâce aux réfugiés espagnols et à leur gramophone mais auparavant on y mangeait jusqu’en 1923. C’est sur cette porte qu’un jeune moncaupois, Albert Sabadie de Chez Léon, frère du meunier, avant de partir à 15 ans aux « Amériques » écrivit « Moncaup,je ne te reverrai pas » Pourtant il en revint mais malheureusement atteint d’un virus qui avait affecté ses fonctions cognitives. Puis, une autre auberge chez Paoles (Paoules) fut ouverte tous les jours jusqu’aux années 60 puis certains jours jusqu’à 1980. On y jouait aux cartes, au « Truc » (tarot espagnol). Elle fut un lieu emblématique le jour de la fête de Moncaup où tous les moncaupois s’y retrouvaient.

Les épiciers On trouve trace d’une épicerie des années 20 Chez Cataline puis une autre, au Camansan Chez Pericot (Pricot). On y vendait des sucettes à 25 centimes qui faisaient grande envie à tous les enfants du village !!!Puis ils devinrent dépôt de gaz jusqu’à 1975. Vinrent alors deux épiciers ambulants dont Mr Imbert de Sengouagnet avec sa camionnette bleue « Spar »

Dépôt de pain Dans les années 30/40 ,Mr Regagnon boulanger d’Aspet (père du Pharmacien d’Aspet pendant les années 80) fit à l’auberge chez Paoles son dépôt de pain. Puis celui de Juzet, Mr Cambus, prit le relai et fit pendant près de 40 ans la tournée de pain. Comment rendre hommage à celui qui n’était pas seulement notre boulanger qui vendait ses « petites et grosses miches » et ses sachets de boudoirs ? C’était celui, toujours prêt à rendre le service de porter les médicaments préparés par le pharmacien Mr Regagnon, qui livrait les sacs de farine pour les bêtes et qui faisait parfois le taxi en ramenant ceux que le bus laissaient à Juzet. C’était un homme d’une grande gentillesse et humanité. Nous avons beaucoup de chance d’avoir ceux qui ont pris le relais .Toujours, avec le sourire ,ils continuent à nous préparer, vendre et à faire les tournées pour nous livrer leurs fougasses et leurs pâtisseries .

                                       Mr Cambus

Bureau de Tabac En 1945, une demande de bureau de Tabac fut formulée, le plus proche étant à Arguenos. Mais il n’y eut pas de suite favorable. On trouve trace en 1856 dans les délibérations municipales d’une demande d’un débit de tabac mais n’avons pas trouvé la réponse qui a été donnée. J.Ducos dans son livre « Le canton d’Aspet » énumère les commerces à Moncaup en 1912 dont un bureau de tabac .

Pâtre : L’ordonnance du 1 aout 1827 du code Forestier imposait à chaque commune de loger le pâtre avec le droit d’usage des forêts de l’Etat de mai à novembre. Il était nommé tous les ans et son traitement était calculé par tête de bétail : 6,5L de blé/tête. En 1911 était recensé une dernière fois un pâtre. Son rôle était important : pendant que les paysans s‘employaient aux travaux de la ferme, le vacher rassemblait toutes les bêtes pour les mener pâturer au Plan des Bordos, la Rouère, le Mail Blanc ou la Cassegnaletto entre autres. Les bêtes se désaltéraient à la Fontaine d’Hountorbo. Puis, l’autorisation de pacager dans les forêts fut levée et chacun devait surveiller dorénavant son troupeau. Et le métier de vacher disparut. Et nos vaches «Poulide, Mascarde, Blanco,.. » parfois ont été à l’origine de querelles entre voisins pour avoir dépassé les limites des propriétés définies non pas par des bornes à cette époque mais par des pierres.

Garde forestier. La surveillance et l’entretien de la forêt furent assurés par des gardes obligés de se loger chez des particuliers. En effet aucune maison forestière ne fut construite. En 1872, une rétribution par la commune lui était allouée soit 172F/an. Henri Pascaud fut le dernier en 1921 et habitait chez Fos.

Garde champêtre : En 1864, un service de garde rurale fut créé et partagé avec Arguenos qui payait pour 382hab :180 Francs et Moncaup pour 258 hab :120 francs. En 1869, Moncaup rompit le contrat et embaucha le sien. En 1882, les délibérations municipales indiquaient le traitement du garde au même salaire soit 120francs /an. En 1965, il était à 80 francs. Le dernier fut Marcel Ferran chez la Hount jusqu’à 1980.

Tambour afficheur Au XIX ième siècle, le père de Jeanne d’Arrebat ,Jean Sabadie « Touret », annonçait les nouvelles en patois «Abis a la populatium Deman que passara ech markan dera bacheros, Kaussuros, hardos, pataloum, vestos » « Avis à la population Demain passera le marchand de la vaisselle, chaussures, vêtements, pantalons, vestes… » Le dernier fut Désiré Pujolle de Chez Larregart jusqu’à l’année 1971. Il était rémunéré 20 francs en 1965. Il s’arrêtait bien évidemment sur la place de l’église pour monter ensuite la rue du col du Ho et s’arrêtait chez Terret, puis repartait rue du Calem pour s’arrêter devant chez Sère et Chez Faulin. Il continuait ainsi pour diffuser ses annonces, suivi par les enfants du village. Le tambour avec ses baguettes ont été suspendus. Que sont-ils devenus ?

D’autres métiers comme :

En 1921,ont été recensés charbonniers  dont le mari de Dolores de Chez Léon, maçon/charpentier, étameur, tonnelier, tailleur de pierre, couturière, tisserands et tailleurs d’habits . L’activité de fileuse de lin est ancestrale puisqu’on file depuis 1350. Le lin est une plante qui poussait bien dans la région. Il était filé avec le rouet (ech aroudet) et tissé par les tisserands du village pour en faire des draps, chemises. Napoléon 1er, dans le but de stimuler l’industrie textile française, avait décidé d’offrir une récompense d’un million de francs or à l’inventeur d’une machine à filer le lin. Le décret est publié dans les colonnes du « Moniteur » Un tisserand français, né à Lyon, Joseph-Marie Jacquard, rechercha dès 1790, un mécanisme susceptible de soulever les fils automatiquement.  Il construisit une première machine « le métier à tisser Jacquard » en 1801, qu’il perfectionna et acheva en 1806.

Personnel municipal en 1965

En 1835 furent recensés un remonteur de l’horloge pour 90 francs et un sonneur/carillonneur de cloches pour 180 francs mais pour Bon Bertrand ,ce fut 11 mesures de blé froment. Le gardien de cimetière avait perçu 60francs alors qu’en 1950 il était rétribué 10 francs. Quant à la gérante de téléphone, elle touchait 100 francs.

Après le décès de Désiré Pujolle en 1971, c’est Angelia son épouse qui prit la relève pour remonter horloge et sonner l’angelus 3 fois /jour. Sa sœur, Berthe l’a secondée jusqu’en 1987 date à laquelle les cloches ont sonné mécaniquement. Elles ont ponctué chaque moment de la vie de chacun, annonçant l’arrivée du curé pour la messe et résonnant pour tous les évènements tristes ou gais. Les jeunes faisaient tourner les cloches le jour de la fête de Moncaup et pour les mariages. Toute leur vie , les deux sœurs de Chez Larregart se sont consacrées à la vie paroissiale : Berthe Dencausse, célibataire, a fait l’éducation religieuse aux enfants le dimanche chez elle ou dans le verger sous le châtaignier. Elle a aussi assisté Mr le Curé pour les messes.

 

                                                            Berthe et Angelia dit de Larregart

              

Les loisirs à Moncaup 

Bien sûr, les veillées au coin du feu durant lesquelles les moncaupois se réunissaient par « quartier », ont disparu. S’échangeaient, en patois généralement, les évènements de la vallée du Thou, les histoires des anciens du village et du pays. Les jeunes écoutaient parfois effrayés et suspendus à leurs lèvres . On n’oublie pas le loup qui était descendu au village pour venir lécher la marmite qui était dans la cour. On évoquait aussi la première fois où une moncaupoise est montée seule par le train pour arriver à Paris. Le moindre détail devenait source de plaisir ou de surprise. Pendant ce temps, on effeuillait(asouellado) le maïs puis on le tressait pour le suspendre au plafond. Parfois, on grillait des châtaignes ou on cuisait des pommes au feu.

C’était la religion qui marquait la vie au village et la vie des moncaupois par ces moments de prières, de fêtes ou de repos, qui guidait les gestes de chacun (faire une croix sur le pain par ex). Quand on rentrait dans une maison, on ne s’installait pas tant que le curé ne l’avait pas bénie. Les maisons étaient fermées une fois la dernière personne décédée. Elles se dégradaient et tombaient en ruines. Aucun héritier ne voulait vendre et dans le village, les moncaupois qui restaient n’étaient pas assez fortunés pour les racheter.

Les cloches sonnaient trois fois par jour l’Angelus et chacun s’arrêtait de travailler le temps de le réciter. Les Saints étaient jour de bénédiction pour Saint Marc, Saint-Roch pour le bétail, Saint Hubert pour les chasseurs, Saints qui ponctuent les semences comme pour la Saint-Jean, Sainte Catherine et Saint-Luc. C’est durant le dimanche des Rameaux que sont bénis les branches de lauriers, de buis qui trouveront place à l’étable, dans la chambre sur le crucifix placé au-dessus du lit.

La fête du cochon « echs pourquets » donnait lieu à de bonnes ripailles mais après que tous les morceaux du cochon avaient été cuisinés, préparés pour être mangés ou vendus au marché. La première saucisse était mangée avec l’omelette de Pâques.

Carnaval : les jeunes déguisés faisaient le tour des maisons, recevaient des œufs, de la farine, des charcuteries. Avec ce qui avait récolté, des gâteaux, des crêpes étaient confectionnés.

Mardi Gras : Avant Carême, une tradition qui remonte à la fin du Vième siècle : On faisait des crêpes avec une pièce (ou louis d’or !) dans la main droite afin de connaître la prospérité pendant toute l’année et la deuxième crêpe devait atterrir en haut de l’armoire. Ainsi elle éloignerait la misère et le dénuement et les prochaines récoltes seraient abondantes.

1ier Mai : les jeunes chahutaient les moncaupois durant la nuit en leur prenant et cachant le matériel, outils en les suspendant à un arbre par exemple

Noël : La crèche était installée dans les fonds baptismaux de l’Eglise de Moncaup de sorte qu’elle était face à l’entrée. Depuis plusieurs siècles, on a pour habitude, lors de la veillée de Noël, de faire brûler dans l'âtre une très grosse bûche qui doit se consumer très lentement ; l'idéal étant qu'elle puisse durer jusqu'au nouvel an ou au moins pendant trois jours. La bûche doit provenir, de préférence, d'un tronc d'arbre fruitier censé garantir une bonne récolte pour l'année suivante, mais aussi chêne et hêtre. On allumait le feu avant la messe de minuit. On conserve souvent les tisons afin de préserver la maison de la foudre ou du diable et les cendres étaient répandues dans les champs pour fertiliser la terre.

Les habitants de la Vallée du Thou se connaissaient et prenaient plaisir à se retrouver lors des fêtes notamment. Celle de Juzet, de Cazaunous fin juillet, celles de Moncaup (1ier week-end d’aout) et d’Arguenos (le week-end suivant) réunissaient durant deux jours les habitants jeunes et moins jeunes. Elles étaient l’occasion de se retrouver, d’inviter la famille et amis qui habitaient plus loin. Se partageant le gite et le couvert, on s’y préparait en confectionnant à l’avance plats et desserts (croustades entre autres) et en décorant les maisons.

Toutefois, chaque village, tout en se le défendant, avait un esprit de clocher, les rencontres sportives particulièrement, étaient prétextes à des face à face, épreuves ou compétitions sans concession. Dans les années 70, Arguenos avait organisé des rencontres intervillages qui avaient réuni les villages de la Vallée du Thou. L’organisation était telle que nous en gardons encore un excellent souvenir grâce aux épreuves épiques. Echec cuisant pour Moncaup qui s’écroula à la mêlée et au tir à la corde face à Arguenos. Pour les compétitions individuelles, Moncaup n’a pas relevé le niveau en échouant aux échasses et à la course avec la cuillère et l’œuf !!! Seul un couple moncaupois a pulvérisé les autres concurrents avec la course à sac en remportant enfin une épreuve. En totale concordance ils ont continué et continuent à avancer ensemble puisqu’ils sont mariés !

                     En retour, Moncaup organisa un match de foot à l’Artigo Plan : l’équipe d’Arguenos en blanc, l’équipe de Moncaup en vert. Cette couleur a porté chance puisque Moncaup gagna. Pendant tout l’été, les jeunes portèrent le bandeau que les filles avaient confectionnés et qui marquaient le résultat du match en toute modestie !!

       

 

                                                    Voici l’équipe de Moncaup en 1976         

                   

                                    Au 1ier rg accroupis de gauche à droite : JM.G,JPP.P ,F.P.,D.H.,JM.F,

                                    Debout de gauche à droite : JL.S,C.L,D.W,P.S,JP.L,L.C,B.L,JM.P

Les reconnaissez-vous ? La réponse se trouve dans la rubrique documentation noms des joueurs !!!

 

 Heureusement, certaines festivités perdurent

La fête à Moncaup se passe toujours le premier week-end d’Aout

Jusqu’à la fin des années 80, une estrade était montée par les jeunes du village sur la place de l’Eglise. Pendant que les uns œuvraient, les autres les soutenaient … moralement. La vente des cocardes, des confettis, des pétards avec le tir aux bouteilles et le traditionnel tournoi de pétanque étaient les principales animations de la fête. Le lever de table permettait à chaque moncaupois de recevoir les musiciens de l’orchestre qui, en échange d’un billet leur jouaient un morceau de musique choisi. Deux jeunes filles ouvraient la « procession, l’une avec un bouquet de fleurs, l’autre avec un panier recueillait les dons pour contribuer à payer les musiciens. Le dimanche midi, les cloches de l’église tournaient à toutes volées à la fin de la messe. Chaque famille accueillait un musicien pour le repas du midi et soir.

Maintenant, l’emplacement de la fête a changé pour passer de l’autre côté de l’Eglise où se dresse l’estrade pour accueillir groupe ou DJ. Cette grande place permet aussi d’installer une grande table pour le repas du samedi soir et du lundi qui réunit tous les Moncaupois et amis. Traditionnellement, la fête ne serait pas complète sans ses concours de pétanque doublette et triplette.

Le Brandon (feu de la Saint-jean) reste chaque année un moment de fête du solstice d’été. Le brandon est un tronc d'arbre sélectionné plusieurs mois à l’avance. Il est séché et fendu sur toute la longueur en plusieurs stries dans lesquelles on place des coins de bois. Une fois allumé, les jeunes gens dansaient autour et une fois qu’il en restait des tisons, ils cherchaient à se montrer plus valeureux les uns et les autres et sautaient par-dessus ces tisons érubescents.